Marina & AnneMarie

Je retombe dans l' intime, des années après m' être guerrie et aguerrie.
Ce puits sans fond d' oú il faut remonter au plus vite...
Voilà 3 fois que je fonds en larme...mal à l' aise dans cet oil country qui manque de chaleur.

La désinformation - ou le non partage- est un jeu, comme un couperet que je ne comprends pas et qui reste en travers de mes rêves à l' heure oú je devrais voler vers ces contes des milles et une nuit que nous avons tous lu petiotes.

Deux mois, et toujours au pied de la montagne...tout juste quelques rochers que j' ai pu deblayés...

La docteur me prit à part aujourd'hui pour sonder les raisons de ma légére mais inquiétante dépression...ummm... le boulot est là, je le fais, ni bien mi mal,  mais je ne suis pas " heureuse"...quelles causes, quelles solutions, quels remèdes?..Je fonds en larme car je me sens perdue dans ce contexte d' égo macho surdimensionné sans aucune humilité où mon champ d' action reste limité.

Marina et son docu " the artist is present "...
AnneMarie et son livre " muerte en persia "...

Des artistes qui furent mes muses, des années auparavant..
Et qui le seront toujours, inexorablement, finalement.

Dans les yeux, dans les paroles...cette intense sentiment d' être...
Je reçois cela au camp-city de dizaines de refugiés, mais sans la complicité du matin quand tu commences ta journée...

Ahh, Ce  "On se bat "comme dirait Lucien, mon sage ami d' Akonolinga, "on se bat"...contre ses propres démons, contre les démons de la corruption, du business et de l' arrogance, contre le pessimisme....

Prendre de la distance contre toutes attentes, contre tes attentes.

Un big challenge pour les mois à venir.
Comme dirait un bouquin que j' ai lu au cameroun,
" if you don't want to sink, you better know how to swim "

Umm....Swimming in Kurdistan is physically impossible.....
But i will try.