12.28.2012

The Journey






The Journey by Mary Oliver

One day you finally knew
what you had to do, and began,
though the voices around you
kept shouting
their bad advice--
though the whole house
began to tremble
and you felt the old tug
at your ankles.
"Mend my life!"
each voice cried.
But you didn't stop.
You knew what you had to do,
though the wind pried
with its stiff fingers
at the very foundations,
though their melancholy
was terrible.
It was already late
enough, and a wild night,
and the road full of fallen
branches and stones.
But little by little,
as you left their voices behind,
the stars began to burn
through the sheets of clouds,
and there was a new voice
which you slowly
recognized as your own,
that kept you company
as you strode deeper and deeper
into the world,
determined to do
the only thing you could do--
determined to save
the only life you could save.



12.27.2012

The 1rst of december 2012...char bash, good night....





Saalat essaye de me faire parler Kurdish :
-       “  Nawn or Nawvemet J. “…Je m’ appelle.. …
-       -” Djawani “ …How are you…
-       ” As Bashe, As bashe “…I’ m fine, I’ m fine…

A 30 min de la destination, le premier jour du premier jour du..., je partageais mon attention entre deux lectures, celle du paper work et celle des beaux monts kurdes, admirative et novice,  le soleil couchant m’ aveuglant…and then he says:
-“ good night “…comme une prémonition, je prononce à haute voix: 
- “ Char bash…, Char bash my new friend Salaat”….

Je lève les yeux vers ce  panorama de gris et de pierre, l' orange couchant du soleil,  lorsqu' un vieux ogre  amorçe le virage en haut de la descente,…à quelques mètres, il dévisse, sa roue se perd et             s’ affolle à toute vitesse vers une destination imprévisible, notre pare-brise...elle le chevauche, il se fissure... le chauffeur garde le controle mais nous voyions tous deux le monstre incontrolable foncer vers notre tas de feraille et nous finissons en miettes me dis-je…Abduillah, seul le flanc gauche de la voiture est touché et nous vrillons, vrillons, tête à queue puis tête à queue…et Saalat me sauve la vie.
À ce moment précis, tu vois tout, le camion va à 100km/h mais tu ressens l’ action à la milliseconde …la roue qui se perd, le camion qui fonce vers toi, dans l' instant, corps et crâne ensanglantés,  les klaxons des autres véhicules qui t’ évitent, le soleil qui te dit adieu car l’ heure est venu…
Char bash amigos, Char bash…
Le bruit qui assourdit, le camion qui effleure et te fais pitvoter comme une toupie qui doit choisir son destin.....le verdict est étonnant : nous sommes vivants, sans aucune blessure apparente, au milieu de la route, sain et sauf...

A l’ arrêt….
Je ramasse mes documents, mets mon sacs à dos, me couvre les cheveux et sors de la voiture.
Tu ne comprends rien à part le plus important, tu es en vie.
Next stop please ¿ j’ ai été retardé!