La gata espérait des routes sans encombres, des rencontres mirobolantes ..
L'année écoulée sous une pluie de soleil,elle avait trouvé au sahel un papi matou qui lui offrit un très agréable logis et une fée tchadienne dont le minou s'impatientait de ses visites, inespérée rencontre pour una gata timida, dégustation de criquet, bal centrafricain d'avant la barbarie et nuits câlines au frais de la princesse..elle prenait goût aux joies de la chair du quartier maléché de la capitale quant elle rentrait assoiffée du fitri sans zigouigoui ni turlute de coin du lit ...puis, vint la fin de son aventure, elle se remit en cage, triste mais pleine d'espoir, fonça vers la mère et la soeur, empli d'amour et de contes, cachant ses désirs et sa nature de chatte...qui aime les chattes.. et une fois de plus, elle garda le plus beau, pour ne pas, pour ne pas,..la gata vécut un Noel terrible, entre une veuve faible, frustrée et dépressive -sa propre mère- et une soeur malade, aimante mais intransigeante...des griffes, des morsures, des griffes, un nouvel an effroyable et les 3 ans de son neveu apothéose d'hypocrisie...la gata sécha ses larmes avec le jeune chaton, lui enseignant les moeurs d'un kirikou d'un autre monde, son monde et chantant en communion l'espérance et l'amour...kirikou, la gata et le chaton blond, la gata pleure d'amour pour son chaton qu'elle ne reverra plus ou peu, elle envie son sourire et son insouciance quand ses vilains félins de parents, grand parents miaulent à travers les murs leur désenchantement et leur mal de vivre ensemble...une chatte est donc bien solitaire, mieux vaut retourner au plus vite chasser les criquets et criquettes....